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Société

Des chiffres pour mieux comprendre la « crise des réfugiés »

C’est un sujet omniprésent dans l’actualité. On entend toutes sortes de choses à propos de ces « réfugiés » qui arriveraient telle une marée humaine à l’assaut de l’Europe. À la veille de la Journée mondiale du réfugié, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (également appelée HCR) a publié son rapport statistique annuel à propos des Tendances mondiales de migration. Des chiffres concrets qui permettent de mieux comprendre la situation et de défaire certaines idées reçues.

On compte dans le monde, en 2017, 68,5 millions de personnes déracinées à travers le monde. C’est autant que la population totale de la Thaïlande. Ce chiffre – en constante augmentation ces cinq dernières années – a bondit de 16,2 millions depuis 2016.


« 1 personne sur 110 sur la planète a été contrainte de fuir son foyer »
selon les statistiques du HCR.

Sur l’année 2017, 1 personne a dû fuir son foyer toutes les 2 secondes sur la planète.


Infographie de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés

Comme le montrent les chiffres du HCR, la plus grande partie de ces 68,5 millions de déracinés sont des personnes « déplacées internes« . On en compte 40 millions en 2017. Autrement dit, (et contrairement à ce que veut la croyance populaire) la grande majorité des personnes devant fuir leur foyer dans le monde ne traversent jamais les frontières de leur pays.

Les déplacés qui ont le statut de réfugié et dont on entend le plus parler sont pourtant moins nombreux : le HCR a comptabilisé 25,4 millions de réfugiés en 2017. Bien qu’ils représentent une plus « petite proportion », les réfugiés restent tout de même extrêmement nombreux. Et ce particulièrement en 2017 :

On compte 2,9 millions de réfugiés en plus en 2017, soit la plus forte augmentation jamais enregistrée par le HCR.

Le rapport montre également que 85 % des réfugiés dans le monde vivent dans des pays « en développement ».

Un chiffre qui bouleverse l’idée reçue selon laquelle les réfugiés dans le monde seraient principalement installés dans des pays riches, notamment en Europe. Loin de vouloir minimiser le chiffre record de personnes ayant dû fuir leur foyer en 2017, les statiques du HCR remettent, en tout cas, de l’ordre dans les fausses vérités et viennent démentir certaines croyances populaires.

© UNHCR

Le rapport du HCR nous apporte également des informations sur l’origine de ces personnes qui fuient les conflits et les persécutions : sur 25,4 millions de réfugiés en 2017, plus d’un sur cinq est Palestinien. Les autres sont principalement originaires de Syrie (6,3 millions), d’Afghanistan (2,6 millions) ou du Soudan du Sud (2,4 millions) : des pays où la violence, les persécutions et les combats armés font rage. Pourtant, face à ces flux migratoires, finalement très peu de pays ouvrent leurs portes. En attestent les récents événements de l’Aquarius

« Nous nous trouvons à un moment décisif où la réponse appropriée aux déplacements forcés à travers le monde exige une approche nouvelle et plus globale afin que les pays et les communautés ne soient plus laissés seuls face à ces situations », déclare Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Les conditions de vie de ces personnes (car derrière les chiffres, rappelons-le, il y a des vies), sont plus que précaires rappelle le HCR dans son rapport. Les solutions – et ce malgré le travail acharné des associations et l’urgence de la situation – demeurent très limitées.

Pour agir à votre échelle, vous pouvez commencer par participer à l’événement du HCR lors de la Journée mondiale du réfugié le 2O juin, ou faire des dons aux ONG qui œuvrent sur le terrain, pour améliorer les conditions de vie des personnes condamnées à l’exil.

Image à la une : Mossoul © UNHCR UK

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