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Clique x Teddy Riner

À l’occasion des Jeux Olympiques de Rio, Clique est allé à la rencontre de cinq sportifs de légende : Teddy Riner, Stan Smith, Haile Gebreselassie, Tony Yoka et Audrey Tcheuméo.

Clique a rencontré Teddy Riner, octuple champion du monde de judo.
Au programme : sa préparation pour les Jeux Olympiques de Rio, comment il concilie sport et études, le Japon et le judo ou encore sa passion pour Dragon Ball Z.

Mouloud évoque le Kazakhstan, où le judoka a obtenu sa huitième victoire : il revient sur sa préparation qu’il compare à celle de Son Goku. « Moi je me prépare à la victoire et non à la défaite, je pense que je suis un mauvais perdant. Dans un jeu tu dois accepter les règles, et moi, j’accepte pas de perdre. »

Mouloud : « Donc l’important c’est de gagner? »

Oui. On dit ‘L’important c’est de participer.’ C’est une belle phrase mais elle fait pas partie de ma façon de voir les choses.

Mouloud : « Donc les prochains JO « Yes we can »? »

Bien sûr, je n’y vais pas pour être figurant ou pour monter sur la deuxième marche. Je vais tout donner pour gagner. Ça peut arriver de perdre, mais c’est pas pour ça que je me lève le matin.

Teddy Riner évoque Tadahiro Nomura, triple champion olympique : « niveau championnat du monde c’est moi qui ai le record, mais j’aimerais bien quand même avoir une deuxième médaille d’or olympique. Et si mon corps va bien et que l’envie est toujours là, j’aimerais terminer en 2020, au pays du judo, ce serait une belle conclusion. »

Mouloud : « Tu parles du pays du judo, qu’est-ce que ça leur fait de voir que c’est un renoi français, qui masterise le game? »

Pas du bien. Quand je vais au Japon, peu importe l’université où je vais, l’équipe du Japon va se déplacer pour venir m’affronter. Après moi je prends, c’est un sport de combat il faut jamais refuser. Mais le Japon est un pays chauvin. Aux JO de 2012 je cherchais des places pour ma famille. La plupart de celles que j’ai achetées, c’était à des Japonais. Ils vendaient cette seule journée là, pour dire « on va pas voir un Français gagner ».

Mouloud : « Est-ce que ça t’aide de regarder des vidéos d’autres combattants? »

Ça m’aidait. Pour des points techniques. Aujourd’hui j’ai compris une chose, il ne faut pas être spectateur de son combat il faut être acteur. C’est toi qui va créer ton opportunité. Dans toute occasion, vie sportive ou vie professionnelle, il faut aller chercher la victoire. La médaille de Rio elle est là, mais c’est moi qui vais devoir aller la chercher. C’est valable pour tout le monde. Il faut se donner les moyens d’y arriver. Aujourd’hui notre jeunesse est trop tranquille, ils ont juste envie de ça et voilà. Non, donne toi les moyens et sors toi les doigts de là où ils sont pour pouvoir y arriver.

Mouloud en vient à son rapport à la jeunesse française et du message qu’il renvoie. « J’ai bossé mais je veux pas qu’on pense que je suis un talentueux. Moi quand je suis arrivé sur ce tapis là, je me disais ça va être un combat dur. Mais je me relevais, j’y retournais, j’allais chercher les meilleurs, je me disais vas y Teddy, lâche rien. »

Mouloud : « T’as déjà pleuré? »

Jamais. Pleurer pour une défaite oui, mais sur l’entraînement ou parce que le niveau était dur non. Je pleure par contre sur des films, dès qu’il y a de l’émotion.

Mouloud parle du film Chocolat, l’histoire d’un clown noir sur la scène française avec Omar Sy, dernière fois où il a vu Teddy Riner pleurer. Il évoque à cet égard le racisme, que Teddy Riner dit n’avoir jamais vraiment subi, mais aussi Sciences Po, une grande école qui offre une formation pour les sportifs de haut niveau. « Il faut que les jeunes comprennent qu’on est en France, plein de choses sont possibles, si tu veux, tu peux. »

Mouloud : « Le judo reste un sport qui n’est pas contaminé par la folie médiatique, le blé etc. Pas comme dans d’autres sports. »

On a des valeurs, un code moral. Certains sportifs sont bankable. À 8 ans on les retire de leur cocon familial pour les emmener dans des structures de haut niveau. Ils sont coupés de l’éducation dont ils ont besoin. Le système fait qu’à 8 ans, ils n’ont plus de repère familial, ils se désintéressent de l’école et à ça vient s’ajouter l’argent. Donc le repère c’est : argent, foot. On peut pas s’étonner que ça donne certains ratés médiatiques. C’est au foot d’humaniser ce système, l’argent amène l’argent.

Mouloud : « Tout à l’heure t’as dit « Grâce à Dieu », t’es croyant? »

Oui. J’étais enfant de choeur en plus. On était dans une famille très catholique, on a toujours jeûné et prié. (…) Ça m’aide dans le sport.

Mouloud : « Dernière question, on s’appelle ‘Clique’, c’est quoi ta définition d’une clique? »

Pour moi c’est un clic, sur Internet. C’est décider.

Les interviews sont à découvrir cette semaine sur Canal+ Sport à partir de 19H50, et sur Clique.tv pendant tout le mois d’août.
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